L'agriculture espagnole
L'économie espagnole, une économie
agricole en pleine mutation.
L’Espagne a
connu d’importantes mutations socio-économiques dans le dernier quart du XXème
siècle. Elle possède aujourd’hui une économie diversifiée, grâce notamment à
l’essor du tourisme. L’Espagne est devenue en moins de vingt ans une
grande puissance industrielle et agricole. Toutefois, c’est du tourisme que le
pays tire aujourd’hui le plus de revenus.
Les principales cultures:
Les
principales cultures sont l’orge
(8,3 millions de tonnes), le blé
(3,8 millions de tonnes), le maïs
(4 millions de tonnes), la betterave
à sucre (6,7 millions de tonnes), la pomme de terre (2,6 millions de tonnes en 2005), les légumes primeurs, les fruits, dont le raisin de table, les oranges et les figues, le riz, la vigne, les olives et les cultures industrielles (canne à sucre, tabac, lin).
L’Espagne
est le premier producteur mondial d’huile
d’olive, le troisième producteur mondial de vin (malaga, xérès d’Andalousie, rioja) et le principal exportateur
européen d’agrumes et de légumes.
L’élevage est une activité importante. Les
cheptels ovins (22,7 millions de têtes) et porcins (25,1 millions
de têtes) sont les plus importants. L’élevage bovin (6,5 millions de
têtes) est insuffisant.
D’importants
troupeaux de taureaux sont élevés à proximité de Séville et de Salamanque pour
les corridas. Le nord du pays, humide, pratique une polyculture intensive
fondée sur l’association de la culture du maïs et de l’élevage bovin. Ces
régions s’orientent aujourd’hui vers l’élevage intensif des bovins et vers la
production laitière.
L’intérieur
du pays, aride, est le domaine de la culture sèche extensive, de faible
rendement, vouée aux céréales (Vieille-Castille, Estrémadure) et à la vigne
(vignoble de masse de La Manche, vallées du Douro et de l’Èbre,
Andalousie).
Les
provinces méditerranéennes sont le domaine de la culture irriguée, vouée aux
légumes, aux fruits et à la riziculture. Entre le delta de l’Èbre et le cap de
la Gata, les plaines littorales sont plantées d’oliviers, d’amandiers et de
vignes ; la basse plaine est drainée pour y cultiver le riz. Les plaines
irriguées (ou huertas) de Valence, de Murcie et de Catalogne sont les régions
les plus productives d’Espagne. L’espace y est aujourd’hui disputé entre
l’agriculture, une forte croissance urbaine et un développement considérable du
tourisme balnéaire.
L’exploitation
forestière ne couvre pas les besoins nationaux en bois d’œuvre et en pâte à
papier. Le chêne-liège est la principale ressource forestière de l’Espagne. La
pêche est active, avec une production annuelle en 2004 qui avoisine
1,2 million de tonnes. Les principales prises sont le thon, le calmar, le
colin, la sardine et l’anchois.
Le
développement de l’agriculture espagnole est aujourd’hui handicapé par
l’archaïsme des structures agraires. La moitié des exploitations ont moins de
5 ha, mais 1,5% seulement des exploitations possède 50% des terres.